LES 
SYMPTÔMES

Nous allons aborder l'instabilité la plus fréquente : c'est-à-dire instabilité antérieure.
Il s'agit le plus souvent d'un jeune patient dont le premier épisode a été traumatique avant l'âge de 20 ans, entraînant des phénomènes de luxation à répétition de l'épaule qui se luxe en avant.

En dehors des épisodes de luxation avérée, le patient ressent souvent une instabilité de son épaule, notamment à l'armée du bras, ou lors des réveils la nuit lorsqu'il existe un relâchement musculaire. Les tests d'appréhension clinique sont positifs.

Avec le temps, les luxations sont de plus en plus fréquentes ainsi que les phénomènes d'instabilité, et de plus en plus facile à réduire.
En effet, les ligaments qui stabilisent l'épaule finissent par se distendre et se déchirer et l'enveloppe de l'épaule finit par créer des poches de décollement dans laquelle cette dernière peut se luxer plus facilement.

LE TRAITEMENT

Dans un premier temps et lors du premier épisode de luxation, le traitement repose sur une immobilisation stricte encadrée par une rééducation par un kinésithérapeute habitué à ce type de lésion.
En cas de luxation récidivante ou d'instabilité sous-jacente chronique, il faut réussir à stabiliser l'épaule pour éviter les phénomènes de subluxation ou de luxation vraie.

Le choix des techniques est adapté aux lésions documentées par un bilan préopératoire qui comprend des radiographies, le plus souvent un arthroscanner.

Nous pouvons réaliser dès stabilisation par retente de la capsule et des ligaments à ciel ouvert ou sous arthroscopie, ou bien une butée osseuse qui reste à ce jour le meilleur traitement. En effet, la stabilisation par la butée osseuse permet le triple verrouillage en comblant les pertes de substance osseuse, et en verrouillant l'épaule sans pour autant limiter la mobilité. Intervention réalisée sous anesthésie générale associée à un bloc interscalénique à visée antalgique.

La durée d'hospitalisation est variable en fonction des patients et du type de reconstruction réalisée.
La rééducation post-opératoire durera au minimum 3 à 6 mois. Elle est tout aussi importante que l'intervention chirurgicale et fait partie intégrante du traitement.

LES RISQUES SPÉCIFIQUES

En cas d'instabilité chronique et d'absence de traitement, le risque principal, en dehors des phénomènes de luxation répétitifs et le développement d'une arthrose précoce de l'épaule par usure du cartilage à chaque phénomène d'instabilité et luxation.

Après deux récidives, le traitement chirurgical est la règle.

APRÈS L’INTERVENTION

Le patient doit conserver une attelle pendant 4 à 6 semaines.
La rééducation doit être stricte et obéir un protocole qui sera remis au patient.

Dans tous les cas, il faut limiter la rotation externe du bras pendant au moins six semaines.

La rééducation fait partie intégrante du traitement et durera 3 à 6 mois.

Vous pouvez prendre rendez-vous avec un professionnel de santé de notre équipe que ce soit en ligne ou par téléphone